Le groupe de Dez Fafara nous revient avec un quatrième album gorgé jusqu’à plus soif de riffs épais, de morceaux sauvages et de compositions dévastatrices. En treize titres (plus quatre dans la version digipack qui accueille aussi un DVD sur la création de cette nouvelle œuvre), les Américains nous prouvent une nouvelle fois que le metal extrême doit compter sur eux pour déchaîner les passions et les foules. Car Pray For Villains s’inscrit dans une évolution nécessaire du groupe qui avait sans doute atteint l’acmé de son style avec The Last Kind Words et auparavant dans un autre genre avec The Fury Of Our Maker’s Hand. N’en déplaise à certains qui vont sans doute penser que Devildriver s’est assagi, ou qu’il a vendu son âme au diable de la mélodie, Dez Fafara n’est pas un musicien qui s’endort sur ses lauriers. Si c’était le cas, il n’aurait pas dissout Coal Chamber. Non ! Mister Fafara veut avancer et faire avancer son groupe. Secondé par une paire de guitaristes doués, il s’est lancé dans une réécriture du metal en mêlant à son thrash des éléments contemporains ("I've Been Sober", "Forgiveness Is a Six Gun"), des proximité avec Pantera ("Pure Sincerity", "Waiting for November"), mais aussi des passages plus mélodiques symbolisés par des guitares heavy et presque néo-classiques (l’excellent "Resurrection Blvd", "Bitter Pill"). Cela nous donne un disque enluminé par une classe indéniable qui n’hésite pas à casser quelques codes pour mieux en mettre de nouveaux en place en nous livrant par la même occasion des titres imparables ("Pray for Villains", "Teach Me to Whisper", "Fate Stepped in").