Voilà un projet musical pour le moins cohérent. Un nom rappelant à la fois la Finlande et l'Islande, un titre de premier album intitulé Premiers froids, des titres de morceaux comme Le théorème des pingouins, Les ours polaires sont-ils gauchers, Inlandsis serait-il dans sa période froide attendant (espérant ? ) une glaciation qui n'arrivera plus jamais. Ils retranscrivent ce chant lexical dans leur palette sonore, un synthétique 100 % , glacial comme un longue étendue polaire. En même temps, comme une colonie de pingouins sur la banquise, vivante et vibrante, la musique d'Inlandsis apporte son lot de ludisme fripon (Masque de lune).
Les synthés peuvent faire bouger et Les Ours polaires sont-ils gauchers a un côté Depeche Mode revu et corrigé par Boards of Canada (référence absolue des Français). Ilandsis ne se contente pas de balancer ses programmations et laisser se mouvoir des nappes comme des continents à la dérive. Le trio (Jean-Sébastien d 'Anchald, David Chenel et Oliver d'Hoogue) fait sourdre des mélodies, s'amusent à trouver des gimmicks et composent au final des titres pops, narratif et léger, au sein de longs instrumentaux plus abstraits et plus rêveurs (ravers ?). Ilandsis c'est comme se jeter dans une eau froide. Ardu les premières minutes et amusant une fois habitué à la température du liquide.