Après Syd Matters, voilà un nouvel album qui fleure bon les années 70. Steve Webster et de Toby Jenkins prennent visiblement beaucoup de plaisir à revisiter cette période musicale et même la précédente (sexy creature très Doors) Ils le font nonchalamment en fans éclairés de Bowie période Ziggy, The Who, Marc Bolan ou même de Gainsbourg période Melody Nelson (Force of nature). Sur de tels rails, on pourrait penser la machine bien huilée et pourtant non, celle-ci est toujours prête à s’emballer (la fin de Insune Overdrive). Et c’est dans cette propension à «bordeliser» sa musique que Fort Lauderdale est le plus attachant. Le duo a aussi l’intelligence de ne pas faire volte face aux techniques actuelles, celles-là même qui permettent d’enrichir les morceaux, d’insérer des sous-textes (Fort Lauderdale n’utilise pas que des instruments vintage mais aussi des samples notamment sur the Chilling place, My vacant mind). Steve and John sont un brin psychés (il y a même du sitar sur The chilling place) mais ils n’hésitent pas à user des guitares Gibson et faire des solos dignes de Jimmy Page. Bref, il ne faut pas trop les énerver ces deux-là, même s’ils entretiennent toujours un second degrés qui les rapproche plus par essence de la pop que du rock (Le joyeusement roublard Rock and Roll) Après J.Xaverre et Broadway project, Fort Lauderdale est le troisième groupe qui donne envie de suivre l’actu du label Memphis Industries .