Murcof, pour qui le talent est comme un deuxième prénom, nous livre là une atmosphère ténue, fine comme de la soie, enveloppante de douceur, parfois sombre et tendue, mais aussi légère et épurée.
Cette douce effluve sonore tient de la poésie, approchant la nature, version technologique. Paradoxe, certes, mais digne des grands esprits. A n'en point douter, soit vous aimez Remembranza, soit vous n'aimez pas. Il y a peu de chance que vous soyez dans l'entre-deux.
Le son impeccable nous transporte, avec force douceur. La construction peut paraître destructurée, parfois, avec élégance. La musique se veut phonétique, mais sans provocation, sans hésitation. D'un pas assuré, Murcof nous plonge dans un paradoxe musical, résonant au plus profond de notre envergure intérieure.
La Musique est ici présente, celle des grands artistes. La folie douce de cet album est merveilleuse, "cinémat'organique".
Une éponge sonore vous permettra certainement d'en tirer un maximum de souvenirs, quelque part...