chronique écrite en 2005
La nouvelle signature de Third Side (Syd Matters, Cocosuma entre autres) place un peu plus le label dans la veine pop gentillette. Austine avait intitulé son premier EP Le tendresse, ce qui constitue en soi une profession de foi. La chanteuse ne manque pas de charme et peut être perçu comme une Armelle Pioline (Holden) old school. Les gars de Third side, grand amoureux de la pop années 60 devant l'éternel, ont donc trouvé leur égérie.
Une Françoise Hardy qui n'a pas la langue dans sa poche et qui tourne en dérision les diktat de la beauté subis par les femmes (leitmotiv). Réalisé par Robin Leduc et Cocosuma, Rhume, avant-coureur d'un album à l'automne, bénéficie d'un son boisé rehaussé de quelques cuivres et d'un violoncelle. Un traitement harmonique bien senti qui désolidarise sans problème Austine de cette satanée "nouvelle scène française". Peut-être lassant sur un album (un challenge en perspective ?), mais fort agréable sur un EP.