Le nom le laisse supposer, Secret society sera un des secrets les mieux gardés de la planète indé. Au blind test, impossible d'imaginer que Secret society, emmené par Pepo Marquez, vient de Madrid et non du midwest, ce qui, quand on fait du folk peut être déjà être considéré comme un gage de qualité. En même temps, Secret society chante aussi un titre en espagnol insufflant un peu de tradition hispanique dans sa musique avec violon et clappement de mains. En même temps, Secret society se trouve être bien supérieur à la plupart des groupes américains du genre, arrivant à donner un supplément d'entrain sans tomber dans du Bruce Springsteen de pub (un challenge raté par exemple dans le dernier Silver jews). Man vs machines sera donc le maître-étalon du tube réussi du genre. La raison à une instrumentation rigoureuse et parfaitement pensée, du son lo-fi de la grosse caisse, de la guitare acoustique flottante couplée avec une électrique à la distorsion…Le morceau vous colle littéralement aux basques. Pepo vient du Hardcore et de l'émo, une filiation étonnante quand on écoute aujourd'hui Secret Society. Mais dans cette volonté de prendre un chemin plus lo-fi en grande partie acoustique, le Madrilène semble vouloir utiliser au mieux ces nouveaux amis, sa guitare acoustique (utile aussi comme percussion), sa boîte à rythme, son melodica…et à partir de là trouver des mélodies irrésistibles (Sad boys dance) ou des moments qui vous font aussi frissonner que du Will Oldham ou du Smog. A la fin, The Secret society rivalise même avec Lou Reed comme une nouvelle corde à leur arc. N'en jetez plus, c'est bon on adore !!!