Avec Golden Kanine, l’union fait la force : 8 Suédois chacun jouant d’une, batterie d’instruments. Deuxième album cette année d’une pop folk rustique et touchante.
En avril, il y avait eu oh Woe un album qui, ne pouvait que, charmer celui qui l’avait écouté. Aujourd’hui, Glitterhouse records a la bonne idée de sortir le premier album (datant de 2009), de, ce qu’il faut, bien appeler une fanfare., Les Golden Kanine sont nombreux et, leur musique laisse une grande place aux cuivres et aux percussions (pas moins de 5 membres y jouent de la batterie). Pourtant, là on pourrait craindre un bordel sans nom (pensez aux pénibles fanfares alternatives françaises), on ne trouve qu’une vitalité débordante et un supplément de chaleur.
Il faut dire que les morceaux respirent, les Suédois ne lâchent pas à tout va leurs cuivres mais seulement pour redonner de la vigueur aux morceaux. Hormis quelques claviers qui jouent les liants ou font des loopings sur A Call to arms et une guitare électrique qui pimente ça et là (le tubesque Scissors), les onze titres qui composent Scissors and Happiness sont largement acoustiques et brillent par la beauté de leurs, mélodies. De manière étonnante, derrière la chaleur et l’entrain général, la mélancolie n’est jamais absente à travers tous les strates qui, , façonnent la musique ; ce qui rend cet album particulièrement touchant (Came down, God Almighty, Happiness)., Et puis, il y a les deux chanteurs (Linus Lindvall et Andreas Olrog), chacun dans un registre différent, un plus pur à la Jeff Buckley, l’autre plus écorché à la Tom Barman, tous les deux étant des véhicules idéals pour atteindre des sommets d’émotion. Sur Cut, c’est même un troisième larron qui vient mettre un peu de rocaille dans une sérénade à la Calexico.
A l’époque de Oh Woe, j’avais évoqué Arcade Fire, mais en écoutant ce deuxième disque, c’est bel et bien dEUS qui devient la meilleure des références pour décrire Golden Kanine. Un groupe énergique,, porteur de, sentiments contrastés et, de saveurs hétéroclites. Un groupe profondément humain. Sont VRAIMENT forts ces Suédois.

denizor
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Scandinavian Music mon amour !

Créée

le 13 janv. 2017

Critique lue 66 fois

denizor

Écrit par

Critique lue 66 fois

Du même critique

Oiseaux-Tempête
denizor
8

Critique de Oiseaux-Tempête par denizor

Le monde appartient aux ambitieux et Oiseaux-Tempête ne nous propose pas un simple voyage post-rock mais une véritable Odyssée dans une musique qui n’a pas encore livré tous ses secrets. Album après...

le 10 janv. 2014

13 j'aime

Pain Is Beauty
denizor
8

Critique de Pain Is Beauty par denizor

Il est amusant de voir la promo de Chelsea Wolfe ramer pour définir la musique de la demoiselle : « drone-metal-art-folk » tel est le genre-valise utilisé pour catégoriser la musique de l’Américaine...

le 28 oct. 2013

12 j'aime

After My Death
denizor
7

Psyché adolescente et autopsie d'une société

Samaria ou Poetry, le cinéma sud-coréen est hanté par les suicidées adolescentes. Nouvelle pierre à cet édifice mortifère, voici After my death, premier film de Kim Ui-Seok. Glaçant. Kyung-min, une...

le 19 nov. 2018

11 j'aime