Barbe hirsute, regard rêveur, Scott Matthew a un physique qui véhicule un sentiment ambivalent. A l'image de sa musique, l'Australien ressemble à un gars à la fois simple et raffiné. Exilé à New York, le songwriter est passé par la case cinéma pour se faire connaître : des titres composées pour le film "Shortbus", d'autres pour le manga "Ghost in the shell". Des BO donc mais par pour n'importe qui. Matthew ne peut être visiblement que sélectif et sa musique sensible ne saurait avoir subi des compromissions. Matthew est à prendre tel quel, tout d'un bloc et ce, même dans ses moments affectés un peu douceâtres (Habit).
Matthew n'a pas peur de s'épancher et se donne les moyens de ses prétentions émotives (violoncelle, piano, violon, cor). En même temps, il reste accessible et direct comme un gentleman habillé certes de taffetas et de velours mais se mouvant avec aisance au milieu de la campagne avec banjo et ukulélé. Scott Matthew semble venir d'une autre époque et même d'une autre planète à l'instar de l'alien Bowie des années 70.