chronique écrite en 2007...
Milena est une Norvégienne d’origine slovène et croate qui a grandi dans le sud de l’Allemagne. Un Bout d’Europe à elle toute seule pour une chanteuse folk comme on les aime. Outrageusement lyrique, farouchement foutraque, à la fois moderne dans ses moyens (l’album a été enregistré avec l’aide de Tarwater) et intemporel dans les émotions qu’il éveille. Seven sisters est aussi enivrant que de l’absinthe, à moins que ce ne soit l’acid-(folk) qui entre en jeu pour nous faire partir loin.
Milena accumule les pistes de voix, jouant les Pooka (la référence la plus pertinente) ou les Cocorosie à elle toute seule. Délivrant un titre spontanément pop (le Cure de jouvence Lily Wyatt), construisant piste après piste, son après son, une folk fantomatique ou jouant sur la persistance sonore (Casey on fire), le jeune chanteuse a tout bon, et se révèle femme, délicate et sensible jusqu’au bout de ses ongles peinturlurés mais cassés. Aussitôt écouté, aussitôt charmé.