Il faut se rendre à l’évidence, derrière la nom de « Cousteau », ne se cache plus qu’un célèbre fan de poissons affublé d’un bonnet rouge ou une actrice de film X période patt’def. Mais il y a fort à parier que ce patronyme devienne associé à un quintet anglais, un des plus dignes représentants d’une pop classieuse, qui de Scott Walker à Perry Blake en passant par Style Council, aura insufflé un peu de douceur dans un monde de brutes. Ce deuxième album enfonce le clou d’un premier album éponyme, déjà porteur d’un honorable succès d’estime. La recette reste identique : cuivres, cordes, piano enchanteur, ambiance jazzy et surtout voix de velours car Liam Mc Kahey possède un des organes les plus chaleureux qui soit. Un des seuls pouvant emboîter le pas de Stuart Maples ou de Leonard Cohen (« No medication ») A la différence de Blake, le quintet ne se hasarde à aucun moment dans des arrangements électro. Chez Cousteau, classe rime avec classique. Ainsi exposés, certains titres se révéleront à l’usage un peu bateau. Mais plus généralement, d’autres accuseront ,sans faillir, l’usure du temps. (« Salomé », « Please don’t cry », « Hungry times », « last secret of the sea »…). Au final, ne restera en mémoire que cette impression positive : de réels moments de grâce, la bande originale idéale pour faire défaillir la gente féminine.