A place where we could nous avait fait connaître Jeremy Jay, un jeune artiste marqué par la fin des années 60 et le début des années 70. Avec sa deuxième livraison, le Californien semble remonter le temps pour parvenir petit à petit jusqu’à nous.
Avec Slow dance, nous sommes bel et bien entre 1978 et 1982. Après tout, beaucoup d'artistes actuels se réclament de cette période charnière entre punk et new wave.
Sauf qu'avec Jay, le mimétisme va loin, c'est le moins que l'on puisse dire. Look slim, pochette à s'y méprendre (on l'imagine en vinyle), même la police de caractère est vintage et que dire des arrangements et du son de l'album. 32' pas plus (le précédent en faisait 29) pour dix morceaux secs aux guitares aussi serrées que le cuir du jeune homme.
Une production sans chichis ni froufrous mais qui va à l'essentiel. Pourtant, la nouveauté de cet album, par rapport au précédent, est bel et bien l'utilisation de synthés venant adoucir le côté brut des chansons. Le son reste vintage, on aurait pu s'en douter ! Jeremy Jay a aussi son côté charmeur et ses titres ont le sens de la mélodie tendue comme un string.
Quelque part entre Jonathan Richman, Television, Patti Smith, le Cure de Three imaginary boys. De bons ingrédients qui font un bon disque.