La Suède a encore frappé fort. Jeniferever n’est pas à proprement parlé un nouveau groupe, déjà 4 albums au compteur mais le dernier Spring tides bénéficie enfin d’une distribution française. Ce groupe de garçon pourra être perçu un peu comme la version masculine des filles d’Audrey. La musique prend ici sa source dans les lentes digressions Curistes (Nangijala à s’y méprendre), les plages alternées de contemplation et de révolte du Post-rock ou les atmosphères plus cotonneuses du shoegazing (Sparrow hills).
De bons ingrédients qui donnent de bons morceaux accumulant les strates et fondant les instruments dans un spleen enivrant. Jeniferever se complait dans une mélancolie profonde qui n’est jamais larmoyante ou niaiseuse. Les titres sont sombres, longs à révéler leurs trésors cachés et gardent toujours une grande dignité. Belle découverte donc dont on risque de reparler : Great meadow island a été single of the week du NME. Le début d’une reconnaissance ?