5e album des Haggis Horns, avec John McCallum en featuring vocal. Par rapport aux précédents albums, le chant est bien plus présent, ce qui n'est pas inintéressant, voire dynamisant.


Si on connait le groove du groupe de Leeds, de ces 7 musiciens donnant dans le style funky ouvert à des colorations hip-hop, afro-beat ou encore soul, cet album en remet un couche, mais à côté. Et à côté dans le sens de l'ouverture, encore. Car le chant apporte ce plus que d'autres albums ont moins, cette dynamique vocale qui donne envie de chanter avec le groupe.


Les morceaux ont chacun leur patte, mais d'entrée de jeu au premier titre, la guitare et les cuivres vous donnent envie de danser. Cette énergie était largement exploitée auparavant, mais je trouve que cet album a un petit quelque chose en plus qui fait qu'on ne se lasse pas au bout de 5 morceaux par exemple.


Les anglais sont de sacrés musiciens, et ils savent jouer avec l'aspect efficace : ils ont apporté la pop, ont été parmi les premiers rockeurs... Alors quand ils font le job, comme ils disent, ils le font bien et jusqu'au bout, incluant comme c'est souvent le cas justement, une bonne production. Cette recette fonctionne encore ici.


De plus, il n'y a jamais de lourdeur musicale malgré leur nombre. On sent justement la capacité d'arrangements chez le groupe. Oui, parce que trouver sa place à sept, sans pousser son voisin ni pénétrer abusivement ses espaces sonores, c'est garder la limite de chacun dans cet ensemble, au service de l'ensemble. Certes, la production permet cette prise de recul, mais la composition doit d'abord être pensée comme ça.


Et en 2020 (année de l'opus), sortir de la funk comme ça, de cette qualité-là, c'est prendre le contre-pied de ce qui se fait dans le paysage musical à la mode. Les Black Pumas (USA) l'ont fait pour leur premier opus en 2019 (voir à ce propos ma critique de l'album sur SC), et j'aime ces groupes qui savent faire revivre des styles de musique à priori déjà bien défrichés. Car la créativité réside parfois dans les détails qui font que la musique est bonne, peu importe son esthétique.


Pour ma part, quand je rentre du boulot avec cet album dans la la voiture, je ne mets pas longtemps à déconnecter, parce que ça groove sa maman !

Budokick
9
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le 20 mars 2021

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