Quand on conçoit un disque en tant qu’ensemble cohérent, vient se poser inévitablement la question de la durée de l’objet. Là-dessus chacun trouve le format qui convient le mieux à sa musique et à ses ambitions ; certains se contenteront d’enchainer les singles tandis que d’autres pousseront l’effort jusqu’au double ou triple album conceptuel. Mais à l’heure de la chanson vendue à l’unité sur les plateformes de téléchargement légal, il est bon de rappeler qu’un album vaut définitivement mieux que la somme de ses qualités/morceaux. Pour peu qu’on aie donc encore l’intention d’écouter un disque d’une traite, d’y chercher l’âme d’une œuvre avec un début et une fin, une mauvaise gestion de la durée de celui-ci peut gâcher le plaisir. C’est le cas de l’EP Sugarbread de la chanteuse autrichienne Anja Plaschg – alias Soap & Skin – et du dernier album des slovènes de Laibach, Spectre, qui respectivement nous laisse sur notre faim ou nous gave plus que de raison.
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