chanson au goût bulgare
Claire Diterzi a un monde bien à elle, une petite musique personnelle qu’elle distille album après album, se foutant des modes et de la concurrence. Sa chanson à elle a les idées larges et va...
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le 27 nov. 2012
Claire Diterzi a un monde bien à elle, une petite musique personnelle qu’elle distille album après album, se foutant des modes et de la concurrence. Sa chanson à elle a les idées larges et va chercher ailleurs – très loin, très profondément à l’intérieur – ses essences. Avec Tableau de chasse, la Tourangelle a décidé de s’inspirer d’œuvres picturales. Comme elle se met en scène sur ses pochettes, elle met en scène sa musique et imagine par exemple les sentiments intérieurs d’une odalisque. C’est d’ailleurs une constante de l’album : évoquer la féminité à l’extrême y compris dans sa soumission. Ce qui a de quoi amuser car venant de la part d’une chanteuse, libre penseuse, envoûtante et jouant de sensualité. Musicalement, Diterzi persiste et signe : son inspiration onirique vient plus des artifices de Cocteau twins ou, du mysticisme de Dead can dance.
Elle fait un travail sur les voix, sur les chœurs à la manière de Lisa Gerrard ou du mystère des voix bulgares, jouant sur différentes tonalités, très aigues ou très graves. La voix de Diterzi se retrouve à tous les strates de la musique au milieu des guitares, claviers, percussions orientalistes ou surnageant au dessus d’un lit de cuivres tragiques. Cette musique ne ressemble qu’à elle qui plus est car elle est chantée en français. Même quand une guitare électrique vient durcir le ton (retiens-moi) surtout quand elle s’accompagne de cors de chasse (Tableau de chasse, meilleur titre de l’album). Une vraie artiste en liberté, Dieu que c'est beau !
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le 27 nov. 2012
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