Il s’en passe à Copenhague et je ne parle pas d’un quelconque sommet mondial de (déjà) triste mémoire mais bel et bien de musique. A l’instar de ses voisins scandinaves, le Danemark nous envoie de plus en plus d’artistes : ne serait –ce que ces derniers mois, il y a eu Moi Caprice, Oh No Ono ou encore Seven Mile Journey. Avec The Elephants (4 garçons et 1 fille), c’est bel et bien un des plus talentueux représentant de l’indé danoise qui débarque chez nous et avec eux, un vent de fraîcheur et une jeunesse de ton que l’on n’avait pas connu depuis…Superheroes (Danois, eux aussi). The Elephants se présentent eux-mêmes comme jouant d’instruments bizarres. Nous n’irons pas jusque-là, mais le quintette aime les trompettes, les guitares hawaïennes, les tambours, les harmonicas et même le théremin pour une fin de folie garantie (Turtle struggles qui pourrait être par ailleurs un ode à la pop hippie des années 60).
Avec eux, tout semble permis comme une rythmique de piano salsa dans une sucrerie pop débordante de vitalité. Les Danois se plaisent à pratiquer le coitus interruptus lorsque le road movie et la musique idéale qui va avec, s’emballe de manière frénétique (Take it coupé net). La musique de The Elephants caresse aisément les oreilles et se révèle subtilement écrite et savamment arrangée : elle est en cela un parfait exemple de pop dans un axe Beach Boys – Papas Fritas. Les bons morceaux se ramassent à la pelle : tout l’album en fait avec une préférence pour The Migrant qui, avec son air de ne pas y toucher vous renverse le cœur. Car si l’on ressent pleinement la profondeur derrière la musique, The Elephants distille un bonheur, qu’il naisse d’un demi sommeil (Molehills) ou d’un vrai sentiment de liesse (Nothing but clues, celui d’écouter avant tout de belles mélodies.