Rilo Kiley met en lumière bien malgré lui deux problèmes du marché musical français : la frilosité et la saturation des sorties. Take offs and landings est sorti aux USA en ...2001. Entre temps, les Américains ont tourné avec les Breeders, Superchunk, ont fait la musique du film "Desert blue" de Morgan Freeman, ont trouvé une major comme distributeur en Amérique du Nord (Warner), sont devenus n°1 des ventes avec leur dernier album aux USA et sont même devenus acteurs de leur propre personnage pour une série américaine. Et je ne parle même pas de Jenny, la chanteuse, invitée vocal sur le célèbre Give up de Postal Service. A vous de trouver la raison fondamentale qui nous permet aujourd'hui de découvrir le premier effort discographique d'un groupe qui a fait depuis du chemin. En même temps, la musique est elle-même une raison suffisante pour faire profiter les petits Français de la pop lo-fi de Rilo Kiley. Quelque part entre un The Shins intimiste et Neko case version groupe (vous savez la chanteuse de The New Pornographers), le quartet originaire de L.A. propose des petites chansons attachantes et réconfortantes dans leur proximité et leur familiarité. Pop dans ses mélodies, folk US dans ses bases, Rilo Kiley ne propose pas de grandes révolutions, ni de grandes surprises. On n'est pas là pour ça. Mais pour laisser bercer par Go ahead, pour remuer son corps sur les accélérations de tempo (Pictures of success), esquisser quelques pas de 2 sur le suranné Don't deconstruct (avec trompette, harmonium et violon) ou carrément se prendre la plus douce des claques avec l'ultra séduisantWires and waves (véritable dentelle indie pop). Rilo Kiley a un potentiel commercial évident (Always, mainsteam mais qui ne vend pas trop sa peau au Dieu dollar) et pourrait se tailler une petite réputation. Même en France...