On connaissait Michelle Margherita, bassiste alerte de Farrah, on connaissait aussi Paul Scott, guitariste de Montana, les voici tous les deux ensemble pour un side project initié entre l'Angleterre et l'Australie, et qui se révèle être peut-être plus intéressant que leur deux groupes respectifs. Au premier bord, on se dit effectivement que The Bad Machines regroupe l'évidence mélodique de Farrah et la power-pop de Montana (les catchy Two Heads et Kidz) mais the Bad Machines tire à son profit l'utilisation nécessaire des fameuses machines de son nom. Michelle et Paul ont le bon goût de lorgner plus vers l'électro-pop mélancolique allemande (Lali Puna en tête) que vers le côté trop-sucré-pop-jetable de St Etienne (Le seul morceau rappelant franchement le groupe de Sarah Cracknell s'appelle Autobahn, référence à Kraftwerk…On appelle ça un paradoxe !). Le joli brin de voix de Michelle Margherita proche de Nina Persson (Des Cardigans, autre référence possible) fait merveille dans ses ambiances douces amères et peut même devenir aussi déchirantes que du Portishead ( Tomorrow). Bonne surprise.