On va finir par croire que les Danois sont porteur d’une certaine légèreté quand il s’agit pour eux de faire de la pop. Superheroes, Oh No Ono et aujourd’hui les très francophiles (si l’on en juge à leur nom), Moi Caprice. Le quatuor emmené par son leader Michael Møller a réussi à se hisser dans le top album de son pays avec son premier opus autoproduit. Depuis, Moi Caprice a fait du chemin, sortant un troisième album auréolé de succès dans son pays. Le groupe a décidé de ne pas toujours danser du même pied, d’évoluer sans cesse. Pourtant, fidèle à son credo d’origine, Moi caprice a voulu toujours garder un plaisir épicurien à composer de jolies mélodies pop, bien ourlées et savamment composées. Les Danois ne font pas de différence entre les références estimables (Cure entre autres citations) et celles généralement reléguées au rang de mauvais goût. On se sera donc pas étonné de trouver un petit goût de Pet Shop Boys à The Town and the City.
On en serait presque à ré-évaluer le duo britannique, tout en trouvant que les Danois avec leurs arrangements mi guitares mi claviers font mieux dans le genre. Moi Caprice est donc un groupe grand public qui enchaîne les tubes à l’image d’un Travis, d’un Coldplay, d’un Snow Patrol. Diablement efficace, parfois un peu trop gentil aux entournures mais un petit charme désuet (années 80) qui fait la différence – l’album est d’ailleurs produit par Gareth Jones, producteur entre autres des premiers Depeche Mode. En dehors de ces tubes annoncés, le groupe excelle dans ce que peut appeler ses « morceaux d’albums », moins grosse cavalérie mais plus de feeling, ceux qui ne passeront pas à la radio mais que l’on garde précieusement pour soi et pour longtemps. Wish you her ou A supplement to sunhine et cet harmonica qui emporte le morceau. Oui c’est ça, un supplément de soleil…