[...] Pour la petite histoire, Jolly a jugé bon pour sa doublogie d’utiliser des fréquences dites binaurales. Elles représentent un ensemble de fréquences totalement inaudibles pour l’oreille humaine mais qu’on pourrait paraîtrait-il ressentir malgré tout à défaut de les entendre. Et ces fréquences particulières auraient comme effet d’apaiser l’auditeur, le conduire vers la béatitude. Bien entendu, l’effet serait surtout probant au casque – un bon casque audio limite professionnel en terme de qualité, pas ces bouses d’écouteurs Apple hein ! – et avec autre chose comme support de base qu’un MP3 de mauvaise qualité. Bref, audacieux comme je le disais précédemment mais le problème dans tout cela, c’est que même si il existe des thérapies médicales utilisant ces fameuses fréquences binaurales, leur effet n’a jamais été démontré et prouvé scientifiquement. Bref, on est un peu dans la tangente : le principe est d’y croire ou de ne pas y croire, à l’instar d’une légende. De mon côté, je n’ai pas caché depuis le début que je ne croyais absolument pas à ces foutaises même si je reconnais que The Audio Guide To Happiness (Part I) n’avait pas de mal à me faire ressentir des sentiments on ne peut plus positifs. Mais à ce fait, j’ai préféré y attribuer le mérite que les compositions avaient été construites pour être positives. Pas étonnant qu’on n’en ressorte pas dans un état dépressif par conséquent. En tout cas, véridique ou non, le groupe semble y croire à en juger par les interviews qu’il a pu donner, c’est le minimum syndical.

Le deuxième truc qui me chiffonne sur le long laps de temps qu’il y a pu avoir entre les deux parties, ce serait plutôt en ce qui concerne la perception qu’on pourra avoir de The Audio Guide To Happiness (Part II). Moi qui avait adoré la Part I, je l’ai été bien moins pour la Part II, même si celle-ci n’est pas mauvaise pour autant non plus. Peut-être que sa sortie aurait été plus rapprochée, il en aurait été autrement. Car quand on y réfléchit bien, deux ans, ça a toujours sonné pour moi comme une moyenne entre la fermeture d’un cycle pour passer au suivant, à savoir passer à un album qui aurait une approche différente avec de l’évolution. Et on n’est très loin d’entrer dans ce cas ici : Jolly stagne même très sévèrement. Mais bon, me direz-vous que c’est normal, les deux disques sont censés former une unité après tout à la base. C’est vrai mais il n’empêche qu’on peut percevoir par exemple sur la doublogie Road Salt, sortie pourtant avec un an d’intervalle, de Pain Of Salvation (chroniquée ici et là dans ces colonnes d’ailleurs si vous êtes du genre curieux) une marge d’évolution malgré une approche résolument commune. Dans le même genre, on pourra également citer les Mezmerize et Hypnotize de System Of A Down qui allaient eux aussi de paire et qui étaient très différents l’un l’autre (sortis, eux, à six ou huit mois d’intervalle si ma mémoire ne me fait pas trop défaut). Là, il faut admettre qu’entre la Part I et la Part II de The Audio Guide To Happiness, on ne peut pas dire que l’évolution soit très flagrante. Au point qu’on se demande même si il n’aurait pas mieux valu ne faire qu’un seul et même jet compilant les meilleurs moments des deux parties. Et honnêtement, même si un intervalle d’un an n’aurait pas changé la donne sur cette constatation, cette dernière aurait été sans doute moins gênante pour l’auditeur qui l’aurait peut-être apprécier davantage. [...]

La chronique entière figure sur mon blog, n'hésitez pas à aller y faire un tour !
Margoth
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le 24 août 2013

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