chronique écrite en 2002...
Un nom étonnant pour un des secrets les mieux gardés de planète underground post-rock (excusez le pléonasme !). A place for Parks a déjà fait parler de lui, à son niveau, en remportant le Tarn et Garock 2001. Ce qui lui a valu de se faire remarquer par la structure toulousaine Unique records qui nous avait déjà offert les excellents Lunt et Virga. A l’écoute de ce « bright period », il est difficile de ne pas être sous le charme. Il émane de ses 6 titres une douce mélancolie qui naît de l’apparition d’un violoncelle (Open all the windows), d’un piano et du grincement d’un vinyl (Our screwball concerto).Il y a ce son boisé où l’on ressent au plus profond la matière des instruments. Où chaque accord est joué comme s’il était essentiel et unique. Un Red House Painters instrumental et mis à nu. Dans un registre complémentaire, Apparently empty room, convulsif et passionné, rappelle à quel point Mogwaï est à rapprocher des shoegazers. Et puis il y a hidden places, un morceau de 16’ …que l’on trouve forcément trop court, un morceau qui peut vous accompagner une journée entière. Même une fois terminé. 16’ pour s’abandonner au son d’un sax soprano et d’un trombone, des cuivres que l’on aurait pas imaginés là et qui transcendent cette longue mélopée. Un claque douce mais tellement persistante..