On aborde The Golden Republic sur titres. Le groupe de Kansas City est signé sur le même label que Nada Surf et voit son premier album produit par Peter Katis (Interpol). Autant dire que l'on s'attend à un groupe carré et ultra pro mais à voir aussi arriver la Grosse Cavalerie. Dans les deux cas, on n'est pas déçu. Le groupe a beaucoup tourné et la cohésion du quatuor est indéniable. Ce premier album est bourré de singles potentiels qui rappelleront autant et en vrac Nada Surf, Red Hot Chili Pepper, Weezer, le Who des années 70 (NYC) quand ce n'est pas Lenny Kravitz (she's so cold, un peu horripilant). Efficace, parfois abrasif, pas toujours subtil ou original. Le morceau calme, Things you do, lesté par plusieurs couches de pathos et de cordes est plutôt bien troussé (la preuve on marche malgré les clichés à la pelle) et on suit Golden Republic à fond sur Rows of People, le genre de titre que l'on écoute en boucle, heureux d'avoir trouvé une petite perle. On regrette souvent que le groupe ne se lâche pas assez et mette un peu plus en danger son rock parfaitement huilé. You almost had it aurait pu leur en offrir la possibilité. Une construction plus imprévisible, un pont qui s'ébauche électro-rock …mais qui n'est finalement pas exploité. Encore trop sous l'emprise du complexe du bon élève. Après tout, ce n'est que le premier album…