chronique écrite en 2008
2018 : The Strugglers, après 6 albums ayant connu un succès croissant, signe en grand pompe un contrat avec Warner. Le groupe s'apprête donc à devenir le grand groupe populaire Américano-américain des années 2020. Ce genre de fiction était possible en 1988 pour R.E.M. Aujourd'hui, l'avenir de The Strugglers est bien moins certainement radieux. Pourtant avec son 5e album, le troisième pour les Espagnols d'Acuarela, le groupe américain apparaît comme un incontournable du rock-folk US. Brice Randall Bickford est un chanteur intuitif au grain proche d'un Eddie Vedder adouci.
Derrière, le groupe joue les grands classiques d'une musique américaine, belle et chaleureuse, et ce, avec beaucoup de feeling, sans jamais tomber dans le facile, l'attendu et la grosse cavalerie. Des mélodies imparables, des arrangements rustiques mais raffinées qui invitent facilement un violon, une trompette ou un trombone à participer à cette belle communion musicale. Encore moins sombre que son prédécesseur, The lastest rights rapproche dans une même oeuvre REM, Fleetwood Mac et Red House Painters. Le genre de disque que l'on pourrait écouter en large, en long et en travers, pendant 10 ans sans se lasser. Car une bonne chanson reste toujours une bonne chanson. Strugglers for life !