The Laughing Stalk par denizor
Généralement, les groupes qui font ou qui s’inspirent de la country folk américaine ont tendance soit à faire ressortir le côté aride et nu de la musique soit à bâtir une musique charpentée à partir d’arrangements bariolés et rustiques. Wovenhand choisit une voie différente, plus heavy, plus ample, donnant du souffle à une musique personnelle. Ex Sixteen Horsepower, David Eugène Edwards garantit cette qualité d’écriture et cet esprit de pionnier mais derrière, le groupe envoie dans un lyrisme assumé et une électricité irradiante de grosses guitares et d’orgue. Là où d’autres tombaient dans le mauvais goût (The Mission), Wovenhand tient toujours la baraque et ce septième album ne déroge pas à la règle. On pouvait craindre le pire avec le départ du bassiste légendaire Pascal Humbert et on est rassuré dès les premières notes de Long Horn. The Laughning Stalk se révèle plus rock que jamais. Le groupe a aussi ce petit grain de folie qui rend les groupes habités ; un point qui le fait parfois ressembler aux Doors avec le chant fiévreux d’Edwards et des percussions qui se préfèrent souvent plus les indiens que les cow-boys