Pour la petite histoire, les New-yorkais de French Kicks auraient été dénichés par Alan Mc Gee, qui de House of Love à Oasis, s'y connaît en découvertes. Oserais-je affirmer que French Kicks est hautement plus recommandable que les frères Gallagher ? Et pourtant, chacun peut rappeler les Beatles mais pour ces raisons différentes. Chez les Américains c'est avant tout la voix de Nick Stumpf qui évoquera sensiblement celle de Paul Mc Cartney. Et puis, à l'instar des Fab Four, les French Kicks ont à cœur de tout mélodiser ; ils s'y prennent néanmoins de manière bien différente et sans utiliser par exemple les grosses ficelles d'Oasis. A l'instar des Walkmen, ils avancent par petites touches de guitares et de claviers ; par leurs instruments qui vont et viennent sur une rythmique bien souvent inchangée. Le résultat pourrait paraître monotone. Mais c'est sans compter sur l'inventivité du quatuor. Avec eux, les idées fusent et French Kicks arrive même à surprendre en faisant d'une batterie Rockhabilly, un modèle de pop ensoleillée (One more time). Il leur suffit d'accélérer le tempo et de rajouter des guitares plus soutenues pour donner un rock plus fort en bouche et rivaliser avec les Strokes (The falls). Ils parviennent à suivre les dernières tendances de la post-pop américaine mais accouchent d'un résultat à l'ancienne fait avant tout de belles harmonies. A l'écoute, le résultat paraît simple mais ne nous trompons pas pour arriver à une telle évidence, il faut avoir une sacrée maîtrise.