ertains mettent des années pour faire des albums, d’autres sont nettement plus rapides. Dans le cas de June Madrona, on se réjouit particulièrement de la célérité qu’ont ces Américains à mettre en chantier et à sortir un nouvel album, quelques mois seulement après A long and ugly road. June Madrona gravite autour de la famille K Records d’Olympia –ceci expliquant cela – spécialiste en folk lo-fi et en musicalité maximale. June Madrona a donc enregistré en 4 jours un album acoustique qui marie à la perfection guitare, harpe, violoncelle, banjo, glockenspiel…et deux voix, masculine et féminine, dans un permanent cache-cache harmonique.


Toute cette simplicité de traitement confère à cette petite entreprise un charme supplémentaire, une proximité de ton qui égaye derechef la mélancolie des textes et des compositions. Le groupe prend son temps pour tisser sa toile, laisser parler son spleen et permettre à tous les instruments de s'exprimer. Dur de ne pas sortir profondément ému d'un tel album. Prototype même d’une musique intimiste, June Madrona mériterait de trôner à côté de Sufjan Stevens, comme artiste revitalisant de manière personnelle le socle d’une pop-folk américaine. Un secret à découvrir et à partager.

denizor
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs albums de 2006

Créée

le 17 sept. 2015

Critique lue 32 fois

denizor

Écrit par

Critique lue 32 fois

Du même critique

Oiseaux-Tempête
denizor
8

Critique de Oiseaux-Tempête par denizor

Le monde appartient aux ambitieux et Oiseaux-Tempête ne nous propose pas un simple voyage post-rock mais une véritable Odyssée dans une musique qui n’a pas encore livré tous ses secrets. Album après...

le 10 janv. 2014

13 j'aime

Pain Is Beauty
denizor
8

Critique de Pain Is Beauty par denizor

Il est amusant de voir la promo de Chelsea Wolfe ramer pour définir la musique de la demoiselle : « drone-metal-art-folk » tel est le genre-valise utilisé pour catégoriser la musique de l’Américaine...

le 28 oct. 2013

12 j'aime

After My Death
denizor
7

Psyché adolescente et autopsie d'une société

Samaria ou Poetry, le cinéma sud-coréen est hanté par les suicidées adolescentes. Nouvelle pierre à cet édifice mortifère, voici After my death, premier film de Kim Ui-Seok. Glaçant. Kyung-min, une...

le 19 nov. 2018

11 j'aime