Visiblement, Amanda Palmer a beaucoup de choses à nous dire si l’on en juge par sa logorrhée sur There will be no intermission. On aurait aimé en dire autant de ses compositions qui, elles, tournent très vite en rond.
On sent l’américaine bien éparpillée depuis que l’aventure des Dresden Dolls a pris fin : il faut dire que son ex binôme, Brian Viglione, est sans doute l’un des meilleurs batteurs de sa génération. Seule (ou presque) avec son piano ou son ukulélé, Palmer a perdu en énergie autant qu’en expressivité : il suffit d’écouter les arrangements, bien maigrelets, de « Machete », « Death Thing » ou « Drowning in sound » pour s’en convaincre.
There will be no intermission souffre d’une certaine forme de complaisance (dix longues minutes de piano-voix sans que l’on ait l’impression qu’il se passe quoi que ce soit), et l’esprit de guerrière que laisse transparaître un artwork pour le moins kitsch ne restera qu’une lointaine réminiscence d’un passé glorieux, mais qui s’éloigne de façon très inquiétante.