On ne pourra pas accuser Panthers de faire de la musique pour plaire au plus grand nombre. Et quand le groupe de Brooklyn fait une reprise (moment d'afficher une référence mais bon moyen de se mettre dans la poche le public), il choisit The Nile song extrait de l'Album More des Pink Floyd. Plus connoté, tu meurs !. Enregistré à l'ancienne en 10 jours par Alex Newport de Theory of ruins The Melvins, At the drive in), Things are strange a été vécu comme une expérience, dans le sens psychédélique du terme, intégrant des musiciens supplémentaires pour jouer du mellotron, du piano, de la trompette, des percussions et fondant le tout au milieu des riffs de guitare et d'une rythmique qui cogne. Sur une base de rock lourd en droite ligne de Led Zeppelin et Deep Purple, Panthers décide d'avoir des visions et surtout d'en provoquer. Comme chez King Crimson ou chez Sonic Youth où le trip naît de la saturation (My commodoties have been Fetishized). Au passage, bien malgré lui, Panthers sort LE single de granit. De quoi plaire aux plus grands nombres tout en n'ayant pas vendu son âme. Exemplaire.