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En 2002, les grands médias se sont intéressés à ce groupe faisant du single On my mind et de Little heart attacks un beau succès et de Sunday Drivers la coqueluche du moment Avec le recul, on peut se demander pourquoi un tel engouement. La surprise de voir un groupe espagnol chanter en Anglais et se la jouer américain jusqu’au bout des ongles ? La carence ressentie par la Télé et les radios en groupe pop mélodique et carré ? Le même genre de non-connaissance du jury de la Nouvelle Star qui s’émerveille à l’écoute d’un candidat plus atypique que la normale qui les fait s’exclamer «Des comme toi il n’en existe aucun en France ». The Sunday drivers ne sont pas un groupe d’exception. Des comme ça, il y en a d’autres et même mieux, plus originaux et plus intéressants. Ne serait-ce que Josh Rouse, avec qui les Sunday Drivers partagent le même producteur, Brad Jones. Et je ne parle même pas de The Shins ou Midlake qui révolutionne la pop américaine. Avec The Sunday Drivers, on est plus proche des Eagles que de tout autre groupe indie pop du moment.


Néanmoins, il émane du groupe de Tolède une force tranquille reposante, la parfaite alchimie qui vous fait aller d’une côte à l’autre des Etats-Unis avec une égale et sereine humeur (She, Do it). Il y a même un excellent titre, trompeur car en début de l’album : Rainbows of colours s’affirme comme plus ambitieux. Le morceau évolutif s’articule sur plusieurs parties pour une montée en puissance bien sentie et de riches arrangements ; ce qui aurait dû donner de bonnes idées pour la suite. Pour le reste, La musique de The Sunday Drivers est de cette universalité de ton instituée au début des années 70 aux USA. Leur esprit FM américain est parfois tellement classique, ménageant tellement le confort de l’auditeur qu’il rend carrément insipide certains titres (Little Chat). Et quand les Espagnols font dans le rock sudiste un poil réac (Day in day out) , on se prend à rêver à une nouvelle Guerre de Sécession pour nous épargner ça. Bref, The Sunday Drivers risquent encore recevoir les louanges de Nagui à Taratata. On me permettra d’être plus réservé et de rechercher plus de nouveauté.

denizor
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le 15 sept. 2015

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denizor

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