Si Dans le genre étrange, la musique de cette paire allemande vaut son pesant de bretzels. Chica and The Folder sont donc Paula Schopf et Max Loderbauer, et le duo est signé sur le label Monika. On ne sera donc pas étonné d’y trouver une ressemblance avec Gudrun Gut, boss de la structure Allemande. Comme elle, il y a parfois un côté Marianne Faithfull, Sex with strangers album où l’Anglaise avait mis une électro dansante derrière sa voix grave (Perfect day, Dias Amarillo). La différence notoire qui fait toute la spécificité de Chica and The Folder est leur intérêt porté pour les musiques du Sud. On connaissait Senor Coconut mettant Kraftwerk à la mode latine.
Mais nos deux Allemands mixent souvent ces deux influences à égal dosage. Paula chante souvent en espagnol d’une voix sanguine contrastant avec la froideur électronique ambiante. Comme sur All inclusive que l’on pourrait situer entre l’indus de Nine Inch Nails et Luz Cazal. Vous avez du mal à imaginer ? C’est normal. Le mélange est tellement saugrenu que l’on croirait entendre un remix ! Sur Dancing been, les marimbas et autre Kalimba laissent la place à du synthétique digne de BO de Carpenter, revirement de situation un peu artificiel. Chica and The Folder est à la limite du branché et du ringard avec des sons tout droit sortis des pires années discos sur des claviers rappelant Propaganda (Angelus novus). Bizarre, vous avez dit bizarre !