Retour au plus haut niveau pour Chan Marshall après quinze ans de disette, comme si l’Américaine ne s’était jamais remise du succès (mérité) de You are free.
Elle qui oeuvrait jusque là dans l’ombre, délivrant des perles de sadcore intimistes, se retrouvait face aux projecteurs. Wanderer casse cette image de starlette indé qu’elle avait fini par accepter, et reprend les choses où elles s’étaient arrêtées avec You are free : une ouverture au monde sur la pointe des pieds, seule avec ses ambiances entre spleen délicat et lumière pâle.
On est évidemment loin de l’abrasion des débuts, mais Wanderer porte en lui une sincérité qui faisait franchement défaut à tous ses disques depuis The Greatest inclus.