Dans la patrie de Giorgio Moroder, il était normal qu’un Suisse retrouve la source originelle de la disco électronique de la star helvétique des années 70. Sauf qu’entre-temps, New Order et Chemical Brothers sont passés par là, les premiers donnant des contours new wave à la musique de danse et les seconds, plus d’épaisseur au son et ça, Love Motel l’a bien compris. « We are you » est donc rempli de tubes sérieusement addictifs qui rappelleront fatalement Out of Control, le morceau étalon de Chemical Brothers emmené par la voix et la guitare de Bernard Summer de New Order. Logique donc. Le Genevois adjoint à sa musique une galerie de voix féminines diaphanes donnant son lot de jolies harmonies à une musique diablement efficace. Sur « Neda (Never die again) », titre hommage à la martyre de la cause irannienne, le Suisse abandonne toute envie de dancefloor pour se concentrer sur une ballade aux relents gothic. Preuve a contrario que le Suisse doit en rester à ce qu’il sait faire : de la bonne disco new wave qui dispense une saine énergie sans volonté de message.