Aux balbutiements du groupe
Le groupe est formé en 1979 par Billy Gould, Mike Bordin, et Roddy Bottum sous le nom de Sharp Young Men, avant de plusieurs fois changer de nom pour devenir Faith No Man puis finalement Faith No...
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le 14 août 2020
Le groupe est formé en 1979 par Billy Gould, Mike Bordin, et Roddy Bottum sous le nom de Sharp Young Men, avant de plusieurs fois changer de nom pour devenir Faith No Man puis finalement Faith No More. Dans le même temps, il change de chanteur à plusieurs reprises (on note notamment la présence de Courtney Love à ce poste) jusqu’à l’arrivée de Chuck Mosley que Billy Gould avait rencontré en 1977. La musique du groupe, déjà bien en place, mêle diverses influences qui vont du rock au punk, du metal au funk, du rap au jazz. Incapables de le classer dans une case, les labels lui tournent le dos. C’est donc avec leurs propres deniers que les musiciens financent un single en 1983 (avec le chanteur Mike Morris), puis ce premier album.
Débutant par le groovy « We Care a Lot », cet opus marque par sa guitare funk-rock, ses nappes de claviers envoûtantes et ses vocaux hurlés, plus proches du rap que du metal, avant des lignes vocales évoquant plutôt la new wave. La voix de Chuck Mosley se révèle d’ailleurs rapidement pénible, en raison de sa monotonie et de son incapacité à moduler des mélodies. Cela est criant sur « Mark Bowen », un morceau tout en ambiances qui aurait certainement acquis davantage d’épaisseur avec un autre chanteur. L’auditeur s’extasie néanmoins sur l’inventivité des musiciens, capables d’offrir un titre acoustique d’obédience classique comme « Jim » pour, plus loin, nous asséner l’instrumental « Pills For Breakfast », au riff épais et à la basse vrombissante.
Assez décousu, We Care a Lot laisse toutefois percer les intentions du groupe qui, on le comprend, est bridé par son chanteur, comme sur « Arabian Disco » qui ne parvient pas à aller au bout de ses idées. Les lignes vocales sonnent très new wave, tandis que la guitare, assez mal mixée, développe des riffs épais, assistés par une section rythmique complexe. Le constat est quasiment le même sur le lourd « The Jungle » aux influences punk, metal et rock et sur « Greed » au rythme syncopé. Même si on perçoit le potentiel du groupe, l’amateur de metal peine à saisir la quintessence de cette musique.
Etrange carte de visite d’un groupe en pleins balbutiements, We Care a Lot ne vaut que pour les fans désireux de posséder toute la discographie de cet énorme groupe que va devenir Faith No More.
Créée
le 14 août 2020
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