chronique écrite en 2008
Cocosuma a encore changé de chanteuse. La routine quand on pense qu’Amanda est le troisième vocaliste du groupe parisien en 4 albums. Mais cette fois, petite nouveauté, la jolie Anglaise n’est pas que chanteuse, elle est aussi claviériste et a participé activement à la création des morceaux. Il ne sera donc pas étonnant de trouver quelques bouts d’Angleterre dans la musique américanophile de Michel et Chab : la basse post-punk de Charlotte’s on fire, un titre plus aiguisé que d’habitude ; la rythmique de Twilight Zone calquée sur celle de Tainted Love (à la base un titre Us avant de devenir le tube que tout le monde avec la relecture des Anglais de Soft Cell). Cocosuma a repensé sa musique. Pas de grande révolution mais la volonté de faire un album plus direct et plus organique, enregistré en seulement dix jours à trois cerveaux et six mains. We’ll drive home backwards, titre en référence au film « la Folle Journée de Ferris Bueller » ressemble à un road movie : d’un côté des popsongs enlevées au parfum 60’s (dont Suffragettes un titre presque Motown) comme autant de figures imposées bien exécutées mais sans génie créatif et de l’autre, des moments plus atmosphériques, moins cernables où le trio fait ressortir des sentiments clairs-obscurs. Sur Cinders ou lady in waiting on reconnaît bel et bien le groupe de studio (chiadant ses arrangements, s’aidant de l’électronique et accumulant les pistes pour tisser sa toile), on retrouve aussi l’amour des ballades folks américaines aux mélodies belles et pures. Broken Glass, vaporeux à souhait, est le plus beau de marchepieds pour passer une belle nuit. En résumé ces trois perles montrent ce que Cocosuma peut offrir de meilleur.