Laurent Paradot, soit 50 % des 2 fêlés de Gâtechien et par ailleurs bassiste de Headcases nous avait dit que son premier choc discographique avait été le Nevermind de Nirvana. On le comprend totalement à l'écoute de Headcases (même si la présence de Laurent se réduit au tiers). On retrouve dans le trio du sud-ouest un son venu tout droit du Nord-Est des USA. Headcases a ce don pour tracer des diagonales. Bien plus que Nirvana, ils évoqueront Pearl Jam, plus souvent Live ou Bush, la voix de Pierre-Louis rappelant le grain de Ed Kowalczyk et Gavin Rossdale. Welcome the intruder est ainsi plus direct et plus efficace (plus grunge et moins noise en somme) que son prédécesseur et peut afficher fièrement quelques incontournables du genre comme Carnival sextimes . Headcases n'en a pas pour autant lisser sa musique et la rythmique heurtée de Hands up Caporal est bel et bien là pour nous le rappeler. Encore plus, la chanson-titre welcome the intruder adopte une structure à l'emporte-pièces. On pourra préférer peut-être Gâtechien pour sa soif de danger et de spontanéité mais Headcases devient une des alternatives les plus sérieuses à un certain rock US.