Avant la sortie de No P or D., on pouvait ne voir en Ms John Soda qu'un nouvel exemple de la suractivité des membres de Notwist. Mais depuis, c'est sûr, on a changé d'avis et le nouveau projet de Micha Acher est venu fièrement se ranger aux côtés des excellents Lali Puna et Console. On a aussi appris à dire que Ms John Soda était le groupe d'un Notwist certes mais aussi de Stefanie Böhm, transfuge de Couch. Moins d'un an après leur excellent album Electro-pop, les Allemands reviennent plus affûtés que jamais avec un nouvel EP (27' tout de même). While talking peut s'enorgueillir de débuter par une tuerie. No one est un single abrasif à souhait qui en 4' regroupe un décompte Pixien, des guitares tranchantes et un pont en forme d'échappatoire onirique. Il y a tout : une mélodie, une force, un son et même un soupçon de mélancolie. Sur la suite, cela se calme évidemment mais le groupe n'abandonne pas comme ça les guitares. Ms John Soda est passé maître dans l'utilisation de techniques mixtes (Electrique et Electronique voire même acoustique avec un violoncelle omniprésent). Sometimes stop, sometimes go nous fait passer par une multitude de sentiments (et touche ainsi droit au cœur). A l'instar de Hood, les Allemands arrivent à injecter une part d'expérimentations dans leur musique, sans pour cela devenir casse-couilles : c'est le cas pour I & #8217, où eux aussi décident de travailler avec un groupe du collectif hip hop Anticon (Chez Hood c'était Dose and Why ?, ici c'est Subtle). Ça l'est aussi pour If Someone would know et I think it could work Marylin, deux titres portés par une grâce évanescente et abstraite. Pour pimenter les Hit Parade ou pour mettre en musique les expos d'art Contemporain, Ms John Soda est le groupe qu'il vous faut.