Adult n’est pas un duo pour rien. On peut même dire que leur musique est symptomatique –pour ne pas dire caricaturale – de ce que peut donner une certaine famille de duo. Adult renvoie donc à Suicide (la nouveauté en moins) voire à Pravda (la pop en moins) et surtout à Kas Product avec tout ce que cette dernière référence induit comme noirceur gothique et bruitisme électronique. Nicola Kuperus chante donc comme Mona Soyac mais aussi Siouxsie, en grande prêtresse bipolaire entièrement drapée de noir. On préfère quand sa voix est plus diaphane (Red Herring). Entre les interventions de la beauté fatale, le duo multiplie les courts instrumentaux en forme de fils barbelés. Minimaliste, froid, agressif. Sur ce simple cahier des charges, le duo de Detroit remplit son contrat mais lasse…rapidement. Peut-être a-t-on passé l’âge pour s’émouvoir ou trouver grand inétrêt à un tel court-circuit musical ? Je dirais plutôt qu’Adult a l’air de deux adolescents attardés.