Woke Myself Up
7.4
Woke Myself Up

Album de Julie Doiron (2007)

Catpower ayant choisi de suivre les traces d’Al Green, on se rabat volontiers sur Julie Doiron pour apprécier une chanteuse à la voix légèrement râpeuse et à l’expressivité intense. En même temps, la Canadienne n’a pas à jouer les seconds couteaux, sa carrière exemplaire forte d’une dizaine d’albums parle pour elle. Julie Doiron s’affirme, album après album, comme essentielle. L’amie folk qui entretient la belle légende des songwriters à guitare acoustique, n’a pas oublié son passé rock d’Eric ‘s trip (les autres membres du groupe jouent ici), sur cette album plus que sur les précédents (Yer kids et les déflagrations noises de don’t wannabe, les guitares westerns saturées de The wrong guy) et qui facilite le rapprochement… de Catpower au delà de ses intonations vocales. La grande amie d’Herman Düne a toujours des jolies idées pour ornementer sans ostentation mais avec goût certains de ces airs : sur Yer kids, ce sera une batterie martelée, une doublement de voix idoine et une guitare électrique lumineuse qui emporteront l’adhésion. Sur Swan pond, ce sera le choix d’une rythmique ternaire qui en fait une valse irrésistible. Julie Doiron nous frustre avec un album trop court.Pire, elle répète ad libitum qu’elle ne chantera plus sur la perle pop No more (un morceau qui s’arrête prématurément d’ailleurs). De quoi nous faire peur pour la suite (même si l’on sait que la Canadienne est un addict à la musique) et nous faire encore plus apprécier ce dernier album que nous avons entre les mains.

denizor
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs albums de 2007

Créée

le 4 sept. 2015

Critique lue 46 fois

denizor

Écrit par

Critique lue 46 fois

Du même critique

Oiseaux-Tempête
denizor
8

Critique de Oiseaux-Tempête par denizor

Le monde appartient aux ambitieux et Oiseaux-Tempête ne nous propose pas un simple voyage post-rock mais une véritable Odyssée dans une musique qui n’a pas encore livré tous ses secrets. Album après...

le 10 janv. 2014

13 j'aime

Pain Is Beauty
denizor
8

Critique de Pain Is Beauty par denizor

Il est amusant de voir la promo de Chelsea Wolfe ramer pour définir la musique de la demoiselle : « drone-metal-art-folk » tel est le genre-valise utilisé pour catégoriser la musique de l’Américaine...

le 28 oct. 2013

12 j'aime

After My Death
denizor
7

Psyché adolescente et autopsie d'une société

Samaria ou Poetry, le cinéma sud-coréen est hanté par les suicidées adolescentes. Nouvelle pierre à cet édifice mortifère, voici After my death, premier film de Kim Ui-Seok. Glaçant. Kyung-min, une...

le 19 nov. 2018

11 j'aime