Manchester Orchestra n’a pas peur du romantisme et c’est très bien. Dans une époque ou Coldplay et Placebo monopolisent (et minent) le genre, A black mile to the surface arrive à point nommé pour redonner ses lettres de noblesse à cette cavalcade musicale de sentiments exacerbés, dont la principale difficulté consiste à zigzaguer entre les geignardises et autres effets emphatiques déplaisants. Manchester Orchestra l’a très bien compris et délivre en conséquence ici et là de superbes mélodies en clair obscur, tristounettes, soit, mais qui alternent avec subtilité délicatesse et puissance.