Aux extraits naturels de violette
La première fois que j'ai écouté ce disque il y a deux mois, il pleuvait. Mais ça allait, c'était la première pluie chaude d'un printemps merdique. J'avais un aller-retour à faire à la laverie et je croyais que j'aurai le temps d'écouter deux albums pendant ce périple. Grave erreur, l'album est tellement long qu'un cycle de lavage à 45° et trois ou quatre de séchages n'ont même pas suffi à en venir à bout. Je voulais en faire une critique avant de l'oublier mais j'ai fini par être submergé par les saloperies chronophages. Le souvenir que j'en avais c'est qu'il était plutôt bien adapté à une heure perdue sous un temps de merde.
Maintenant que je le réécoute pour rattraper mon retard, sous un soleil de plomb, avec moumoute qui dit que "c'est comme Pantha du Prince mais en plus nul" sur le canapé, je me dis que ce ne sera jamais aussi bon que dans cette laverie du 7ème arrondissement de Lyon, pas loin du Leader Price. C'est jamais très bon signe. Comme les disques qui essayent de vendre leur ambiance estivale avec un titre à base de "summer". C'est jamais très cool un disque qui est bien mais pas tout le temps.
Individuellement, il y a bien quelques pépites mais dans son ensemble, la galette se répète, s'éternise et me fait modérément chier. Il y a quand même plein d'effets à la con qui seront déjà ringards la semaine prochaine malgré quelques rythmes électrisants. Je pense pas que le disque méritait autant d'efforts de ma part. En plus, j'avais même pas pris l’adoucissant.