A Love Supreme, A Love Supreme, A Love Supreme, A Love Supreme, A Love Supreme, A Love Supreme
Tout commence simplement avec quelques notes au saxo et l'impression d'avoir déniché un trésor caché. Puis la ligne de basse apparaît, simple, groovy et qui annonce déjà la couleur de l'album. Le néophyte est émerveillé, le connaisseur ne peut déjà s'empêcher de chantonner : A Love Supreme, A Love Supreme...
Cet album transporte son auditeur comme rarement il en aura l'occasion. À la fois serein et mystique, il se déroule tel un long fleuve, parfois tumultueux, parfois reposant. Inlassablement les jazzmen assènent, enchaînent et déchaînent un flot de notes avec une précision et une confiance rare. L'auditeur, confortablement installé jouira alors d'un voyage sans précédent, lui dévoilant des images dansantes, chantantes, planantes et ce dans une variété surprenante. Jouant sans cesse avec les rythmes, construisant, déconstruisant, rebâtissant et explosant encore et encore ce qu'ils montent avec leurs basse, piano, saxo et batterie, s'approchant sans commune mesure de la frontière du free jazz tout en restant relativement accessible, multipliant les mélodies entraînantes, tant et tant de belles choses que je ne sais plus comment finir ma phrase.
Et dire que tout ça tient dans une petite demie-heure, ça vaut très largement le coup d'oreille. Il y a un avant et un après A Love Supreme, un album sans aucun équivalent, qui sait distiller comme il faut des zestes de folie et de douceur.