A Momentary Lapse of Reason, c'est le départ de Roger Waters, le début de son procès infâme et le retour de Richard Wright, viré quelques mois plus tôt du groupe. C'est suite à toute ces entourloupes que David Gilmour, initialement prévu dans la réalisation de son troisième album solo, fait appel au deux Pink Floyd restant afin de réaliser un nouvelle album du groupe, malgré la réticence de l'ex-Bassiste, remplacé ici par un certain Tony Levin.
Bref, l'album est un retour en force du groupe dans un style Gilmourien qui n'est pas là pour nous déplaire. Et pourtant.
L'album débute par Signs of Life, me rappelant le morceau du même nom que réalisera Arcade Fire bien plus tard, mais rien à voir. Le morceau est instrumental et l'ambiance posé sert de base pour des improvisations du nouveau directeur du groupe passé à sa dernière période, la période Gilmour. D'ailleurs, l'album est plus une compilation qu'un album concept, expliquant l'absence de lien entre les morceaux.
Car le suivant est probablement le meilleur de l'album (ou presque). Learning to Fly, c'est le morceau qui se rapproche le plus de ce qu'était le groupe pendant sa période Waters, gardant sa splendeur d'antan. Et c'est là qu'en lisant le petit livret, je me rend compte que Gilmour à totalement pris le contrôle de création. En effet, comme The Final Cut, l'album est plus souvent connu comme étant de David avec les Floyds restant. On notera aussi qu'ils ne sont ici que comme employé secondaire et non membre du groupe officiel, ce qui en choquera beaucoup. Enfin, ils seront réintégré en même temps que l'abandon du procès de Roger.
La suite, c'est le morceau The Dogs of War, encore assez dans l'univers du groupe pour être agréable à l'écoute, rappelant les bons côtés de la lune. On repère aussi que le poète Anthony Moore à participé à sa création.
Puis One Slip, c'est ce genre de morceau à l'univers trop décalé par rapport au reste qu'on à tendance à vouloir oublier. Mais quand on avance, on se rend compte que finalement, l'album se répète déjà trop dans son style, ce qui est totalement paradoxale par rapport à ce que je viens de vous dire. Mais il est vrai que ce morceau change mais reste banal pour le groupe. Est-ce simplement l'introduction qui à voulu me tromper pendant que j'écris en direct de la lecture de l'album. La basse y est sacrément présente pour un morceau qui n'a plus son bassiste d'origine. Étrange de la part de Gilmour.
On the Turning Away est l'un des trois morceaux marquant de l'album (avec Learning to Fly) et qu'est-ce que j'aime ce calme et cette beauté. Le ton et l'idée rappel de plus en plus Waters car le morceau est engagé puis fait écho à l'un des titres solos de ce dernier, Sunset Strip de l'album oubliable Radio K.A.O.S.. Car pour Pink Floyd, ce morceau est très marquant et explosif (quelle beauté cela doit rendre en concert, stp vient à moi Gilmour). Le talentueux guitariste sait toujours envoyé la sauce dans les morceaux, mais pourquoi alors ne le fait-il pas pour les autres ?
Yet Another Movie suivi originalement de Round and Around, c'est loin d'être ce qui nous marque le plus. On ressent l'essai du groupe de faire du Waters sans Waters, ce qui est troublant. Mais le premier reste malgré tout assez envoûtant. C'est l'histoire à l'eau de rose qui ne colle pas trop, ou l'essai de refaire un style collant aux anciens morceaux cultes, voir même de changer. Probablement aucun car plus le morceau avance et je me rend compte que SensCritique à tort. Le morceau est bon, très bon même. On ressent la magie présent dans les albums du guitariste comme dans le futur, On an Island et Rattle That Lock qui reste pour moi un chef d'oeuvre. Puis s'y on en revient à la deuxième parti du morceau, ici instrumental, on retombe avec un ensemble pas trop mal et qui marquera peu et marquera quand même.
Ce qui marche moins pour moi en morceau séparé en deux, c'est A New Machine, Part 1 et A New Machine, Part 2, morceau à la taille ridicule utilisant seulement la voix de Gilmour à travers un Vocoder. Cela, c'est sur, on les oublie illico presto. Mais Terminal Frost, passage instrumental entouré par ces deux immondices reste assez écoutable, mais pas assez marquant. Le thème n'est pas assez novateur et malgré quelques explosions un tant soit peu jouissif, le reste est plat avec un Mason pas assez évoquant à la batterie souvent répétitif malgré les talents du gars. C'est donc un triptyque que j'aurai préféré oublié, évité de me rappeler que mon groupe préféré à su merder, surtout en solo, mais j'étais loin de savoir la première fois qu'ils savaient aussi merder tous ensemble. Puis surtout, ce Vocoder rappelant trop l’auto-tune d'aujourd'hui me révulse.
Heureusement, le meilleur est pour la fin avec Sorrow, le meilleur moment de l'album, celui qui m'aura fait rappelé que les erreurs peuvent être pardonné parfois (pas tout le temps). Un morceau d'une durée excessif de 8min qui saura rappelé les fans de la première heure. Une réussite pour ce morceau. Et un plus pour l'album.
Oui, l'album est presque qualifiable de mauvais par certains, mais je n'irai pas jusque là, me rappelant beaucoup trop de la douleur de The Final Cut (qui n'était d'ailleurs pas excessivement mauvais). L'album est bon, rappelant certaines anciennes sonorités du groupe, donnant un côté nostalgique mais un peu trop englouti par les années 80. On ressent tout du long que le groupe sans un membre peu flanché, basculé et se ridiculiser. Mais là où Gilmour gagne sur Waters, c'est qu'il sait ce rattraper grâce à quelques morceaux qui reste gravé dans la discographie. Mais c'est surtout dans The Division Bell que notre dieu guitariste saura montré sa valeur au près du groupe. Une fin digne de ce nom que l'on écoutera prochainement. Pour l'instant, restons en sur les dernières notes du solo de Sorrow.