1969, on en retient forcément l'exploit et le grand pas pour l'humanité réalisé par Buzz Aldrin, Neil Amstrong et Michael Collins.
Mais Neil et ses deux potes sont pas les seuls à s'être envoyé sur orbite. Remettons les pieds sur notre bonne vieille planète en cette même année. Plus précisément en Angleterre, à Liverpool : La carrière des fab four atteint son paroxysme avec le mythique sgt peppers deux ans plus tôt. 1968; "Hey Jude"devient leur plus gros succès mondial en 45 tours avec 8 millions de copies vendues. On n'oublie pas le titanesque white album de la même année qui n'est qu'une confirmation de l'état de forme olympique de nos copains britaniques. Cela dit, faire de la musique qui sonne, c'est cool, vendre des albums au taquet aussi... mais c'est plus compliqué quand des tensions sont nées et continuent de grandir au sein du groupe. Malgré cela, les Beatles continuent leur bonhomme de chemin mais John néglige de plus en plus sa création et Paul essaie de maintenir la baraque tant bien que mal. N'oublions tout de même pas notre cher Ringo, celui qui fait le moins de bruit et garde la raison ainsi que le talentueux George qui écrit des (très) bonnes chansons, fait son taff, va multiplier les collaborations avec d'autres artistes (Clapton pour ne citer que lui) et va encore nous régaler sur ce qui sera le prochain album des Beatles et l'opus dont il est en plus de ça ici question. Mais avant, petit briefing sur ce qu'il va advenir de nos amis les Beatles (après je me lance promis ), les quatre de Liverpool n'ont pas 36 solutions : rester au sommet; faire mieux que ce qu'ils ont déjà fait (dur) ou faire moins bien et décevoir (ce qui est une possibilité fort envisageable étant donné les tensions dans le groupe et le comportement inconcevable de John Lennon qui s'aggrave de plus en plus à l'égard de son groupe).
Les sessions d'enregistrement ne sont pas forcément une démonstration et un exemple de travail collectif et démontrent bien les cassures qu'il y a à l'intérieur du groupe.
26 Septembre 1969 : Tadan ! On vous présente Abbey Road ! 17 chansons, plus de 47 minutes d'écoute... (forcément on ne peut pas avoir de double album à chaque fois !)
On commence avec une des meilleures chansons que Lennon aie écrite pour les Fab Four; Come Together. Un morceau rock avec une dose psychédélique qui entrera dans la légende, et du groupe et du rock. On continue avec Something, écrite par Harrison, qui fait partie des meilleures de l'album. On enchaîne avec Maxwell Silver Hammer où McCartney prend le micro pour la première fois de l'album et on apprécie facilement ce morceau. On continue avec un morceau écrit par Mccartney, "Oh Darling". Etta James a du kiffer ce rythme ternaire très doux et dansant et la voix de Paul modifiée en studio s'y apprécie, on ne parle pas là de surproduction mais de modifications qui font leur effet. On continue avec Octopus Garden, un morceau assez fun qui donne la banane et où la voix d'Harrison s'y apprécie. On arrive à un morceau qui, comme son nom l'indique, sonne assez heavy. "I want you (she's so heavy)" et son empreinte psyché qui donne son style au morceau; ça reste à l'image du groupe (un morceau qui donne des envies de reprise; comme celle de Noir Désir par exemple). On arrive à un nouveau morceau écrit par Harisson "Here comes the sun", un morceau mythique des Fab Four juste excellent et qui font partie pour moi de ceux qui forgeront la légende de George Harrison en tant que songwriter. Après cela on va entrer dans une séquence de l'album à partir de Sun King où l'on aura droit exclusivement à des morceaux courts qui n'atteindront même plus les 3 minutes, mais qui, je trouve, sont pas décevants, super sympas et évitent que certains auditeurs se lassent. L'album conserve une dose de psychédélique plus diminuée que lors des précédents opus. On obtient un album different de ce à quoi nous habituaient les fab 4 mais c'est ce qui fait son unicité, sa spécificité et sa grandeur. Au début, cet album m'avait laissé un peu sur ma faim mis à part les classiques que j'ai toujours aimé depuis que je suis fan des Beatles (Come together, Oh Darling, Here comes the sun). Rien qu'au son et à la structure de l'album et des chansons, on sent que c'est plus aussi uni qu'au début mais malgré cela, j'ai appris à dompter l'œuvre, à l'apprécier et à comprendre le classique qu'est le mythique Abbey Road. Maintenant j'adore cet album ! Faut avouer que malgré les tensions, les Beatles se sont quand même surpassés et cet avant dernier album est le sommet que les Beatles auront atteint; leur pas sur la lune.