1991, une année chargée en bon rock. On regarde toutes les merveilles proposées jusque là et les rockeurs ayant l'envie de sortir un album maintenant et étant en quête de succés vont se retrouver vite découragés et c'est compliqué de faire aussi bien que le Black album, Ten de Pearl Jam, les 2 Use your Illusion et j'en passe... . Les Red Hot ont démarré leur carrière depuis un petit moment mais cet album va clairement les faire exploser et les faire connaître au grand public. Ironie du sort, il sortira en même temps que Nevermind. Je ne m'étalerai pas sur la merveille qu'est Nevermind et sur le "danger conséquent" que cela aurait pu être de sortir cet album le même jour que la référence absolue qu'est Nevermind mais je vais plutôt m'étaler sur le tremplin qu'est BSSM pour les Red Hot. Si on peut déjà sentir dans les albums précédents un certain groove, style et surtout un talent pas encore totalement bien exprimé; cette fois-ci est la bonne pour les Red Hot. Déjà, même à leur débuts, le groupe n'était pas effrayé par l'épaisseur d'un opus; les fans n'étaient pas à plaindre. Mais là, on en tient un costaud; 17 chansons ! Pour un groupe qui n'est pas encore des masses connu, enregistrer autant de chansons sur un 5ème disque est un léger signe d'audace pour ne pas se le cacher. Mais c'était sans compter sur l'intégration des deux nouveaux membres (John Frusciante et Chad Smith) et leur talent pour le moins diabolique. Les Red Hot auront trouvé la formule gagnante. En fait, pour tout dire, les membres du groupe ne sont pas des bouseux avec leur instruments en main (ou la voix) et c'est là que le groupe marque des points et se retrouve en capacité de sortir un gros album qui va cartonner. La formule aurait très bien pu ne pas marcher (fusionner des pointures ça ne marche pas toujours !) mais elle a marché et pas qu'à moitié. Si on prend les singles Give it away et Under the Bridge; on a déjà deux single qui ont excellemment bien marché, qui proposent deux ambiances différentes mais qui sont pourtant irrésistibles l'un et l'autre prouvant déjà à eux deux un talent monstre et annoncant bien un album fracassant. J'ai pris ces deux là, mais on ressent la même chose avec les autres singles. Une fois l'album en lecture, là, c'est clair et net on tient quelque chose de cool et vraiment spécial ! On prend rien que les cinq premiers titres et on est déjà en extase ! Dés le début, on sent du groove, de l'énergie, une ambiance de folie et surtout, encore une fois, du talent à revendre ! L'album regorge de pépites et de morceaux fous. Quand on a fini d'écouter l'album, on a l'impression d'avoir fait une escapade sur la planète Red Hot et d'être revenu et pour cause, c'est en quelques sortes le cas. Peu importe la manière dont vous le vivez et l'écoutez; cet album provoque forcement un f***** sentiment de bien être et vous emmène forcement ailleurs. J'admets qu'il est épais mais il est malgré tout impossible de s'ennuyer, on passe par différentes ambiances, y'a toujours quelque chose de surprenant dans chacune des chansons... bref, cet album déborde de talent et renferme une atmosphère unique ! On obtient là le meilleur album des Red Hot; meilleur que Californiacation, Stadium Arcadium, By the way, One hot minute ou n'importe quel album des Red Hot que vous pouvez citer. Aucun album n'est aussi excellent, consistant et aussi qualitatif à la fois que celui-ci. On peut dire que le succés est mérité et chaque chanson de l'album le prouve.
En conclusion : ennui = impossible
kiff = assuré
Un 10 les yeux fermés pour cette merveille qui aura finalement bien su se démarquer dans l'année '91 lui aussi.