Mechina n’est pas un groupe très connu, pourtant la fanbase s’étant groupée autour s'avère fervente et très enthousiaste. Et pour cause, sur les réseau sociaux, le groupe sait créer un suspense poignant en dévoilant des trailers et des artworks de toute beauté. Mechina confine presque à l’impatience sérielle, ayant entamé en 2011 avec Conqueror une saga musicale dont nous est livré en 2014 le quatrième épisode.
L’orchestre. Les échos de voix profonds.Les chœurs gutturaux noyés dans les lignes harmoniques dissonantes. Acheron, c’est la fin du monde. L’incarnation musicale de l’Apocalypse, chrétienne (Acheron = fleuve des Enfers, pour qui l'aurait oublié) ou non, les deux sont valables. Une heure d’un death metal industriel confinant au malaise, à la peur du chaos ambiant. Bercé par cette musique apocalyptique, on s’élève en extase mystique, écoutant le monde sombrer dans l’abîme.
« Vanquisher » : et le malaise de transforme en malheur, en détresse face à cette condition d’humain seul et désolé dans un monde en ruine. « On The Wings Of Nefeli », et c’est l’échappée belle, on prend son envol vers d’autres rivages plus accueillants. « Lethean Waves », et les ultimes vagues infernales recouvrent le reste du monde. « Ode To The Forgotten Few », et c’est le regret mélancolique. « Invictus Daedalus », « The Future Must Be Met », et c’est le début d’un voyage long et tortueux loin de tout, vers l’inconnu, vers l’ailleurs ; une ode à l’altérité.
Non pas mystique, album transcendant, une plongée dans des riffs complexes et violents, oblitérants, et dans des chœurs orchestraux planant et d’une profondeur incomparable. Mechina fait de la fin du monde une expérience métempirique.