Second opus d'une série d'albums que Devin Townsend nous promettait mythique, Addicted nous fait tomber des sommets de l'époque Strapping Young Lad jusqu'au fond d'un abîme de perplexité ponctué de beaucoup trop de points d'exclamation.
L'album s'ouvre pourtant sur des morceaux de grande classe comme Bend It Like Bender, son mix brillant, ses arrangements miraculeux et son duo de folie, ou encore Hyperdrive qui nous ferait croire un instant de Townsend a su trouver l'équilibre entre sa puissance habituelle et ses nouvelles tendances électro-pop.
Mais vite, trop vite, on se retrouve à patauger dans l'insipide, le longuet (Addicted, Supercrush), voire l'ersatz indigeste de Mr Bungle (Universe in a Ball). On finit d'écouter le tout sans vraiment s'en rendre compte, après avoir baissé trois fois le son comme si ce n'était qu'un mauvais moment à passer.
Devin Townsend a été soit trop ambitieux, soit complètement à côté de la plaque, et plus probablement les deux alternativement durant la production; pour une fois, fiez-vous au visuel et passez votre chemin.