Avec Ametsub, on franchit une étape dans l'électronique et dans l'abstraction. Le Japonais avait déjà sorti en 2009 The Nothings off The North, album considéré comme le meilleur de l'année par Ryuichi Sakamoto. Cette reconnaissance a valu à Ametsub de participer à de nombreux festivals à travers le monde. Bref, le Japonais est un artiste qui compte et All is The Silence devrait encore accentuer ce point. Ametsub a la programmation légère mais son univers est grouillant de sons, d'ambiances donnant une vitalité de sous-bois à des paysages d'apparence monochrome. , Il y a du , Autechre ou de Fennesz dans cette électronique de textures , mais la mélancolie est ici plus présente à travers des mélodies délicieusement esquissées (Rufousslow). A la différence de Lycoriscoris, la musique est presque à 100% synthétique, sans que l'on perde pour autant en richesse musicale. Presque, car un piano vient discrètement se placer sur Muffled blue donnant avec peu un relief incroyable au morceau. Presque, car une guitare réverbérée (comme il se doit) vient vous faire cligner des yeux sur Vestige for Wind day., Chaque titre semble flotté entre Terre (avec l'envie de commencer à bouger voire de danser de manière robotique mais sensuelle) et Ciel (la musique d'Ametsub ayant la faculté de laisser divaguer votre esprit). De quoi vous faire totalement tombé sous la charme sur une musique intellectuelle et formelle mais portée par une sensibilité à fleur de peau.