American Idiot
6.2
American Idiot

Album de Green Day (2004)

En 2004, après un Warning plutôt orienté pop acoustique alors que la Pop Punk et le Nu Metal règnent sur le paysage rock mainstream, Green Day sort un opéra rock très ambitieux et qui tient ses promesses. Engagé politiquement, l'album raconte une histoire, surprend par la qualité toujours parfaite de ses chansons et par sa progression. C'était mon premier album de rock et plus de dix ans après la première écoute je suis toujours estomaqué par sa qualité. Tout tape juste, c'est hyper entrainant et grandiose à la fois. C'est d'ailleurs fou que le groupe et Rob Cavallo à la production aient pu tirer une dimension aussi épique de morceaux qui, sur les albums précédents, auraient été un peu moins percutants. Car le groupe n'a pas changé sa façon de composer des morceaux, ce sont toujours quelques power chords, une batterie qui tape et une basse qui suit les power chords. Seulement ils sont à ce moment-là des mélodistes à leur apogée et ça donne des tubes instantanés comme Boulevard of Broken Dreams, Holiday ou Wake Me Up When September Ends.


On fait un voyage avec ces personnages au centre de cette histoire et je trouve ça vraiment magnifique. Et surtout je trouve le propos politique simple et pas déconnant à la fois. Ça n'a pas mal vieilli, ça peut autant parler à un vieux punk qu'à un ado de 14 ans et j'aime beaucoup ce côté universel. On a pas besoin d'avoir une prose de fou pour dire qu'on emmerde George W. Bush de toute manière. J'aime l'idée que le groupe a des moments un peu plus posés comme Are We the Waiting, Give Me Novacaine ou Extraordinary Girl, sans que ça nuise au rythme. Il y a aussi cette idée de titres enchainés qui fait que les opposés s'assemblent, à chaque fois pour le meilleur. D'ailleurs je parlais plus haut de dimension politique, mais c'est aussi un disque qui parle d'amour, de mal-être et de la perte d'êtres chers. C'est ainsi qu'on termine sur Whatsername. Après la rage du début de l'album, on termine sur l'amour et le morceau transmet un sentiment de nostalgie très fort.


Autre édition :

American idiot - 20th Anniversary Deluxe Edition (2024)


Comme c'est mon album préféré c'était la réédition que j'attendais avec le plus de curiosité de la part de Green Day. Autant vous dire que je n'ai pas été déçu. Déjà, comme c'était en partie des faces B des singles de l'époque, on a pas mal de Live dont un concert complet à l'Irving Plaza où l'album a été joué intégralement. Les prestations Live de cette époque sont excellentes, pleine d'énergie et on a droit notamment à Homecoming (coupé de Bullet in a Bible à l'époque) ou encore Whatsername. Mais en prime on a aussi la reprise de We Are the Champions jouée en Live par le groupe durant cette période. On retrouve évidemment aussi les pures faces B de l'album, dont deux titres que j'adore à savoir Favorite Son et Shoplifter (dont Billie Joe recyclera des bouts de mélodie pour Dirty Rotten Bastards puis Amy par la suite). Mais pour moi le plus beau "cadeau" de cette réédition ce sont les maquettes. Je me doutais bien que Jesus of Suburbia et Homecoming avaient connu de nombreux stades et que de vrais morceaux se cachaient dans chaque section, mais je ne m'attendais pas à apprécier autant la découverte de ces différentes étapes. Quel bonheur de découvrir Lowlife ou Just Another Year ! Homecoming était un sacré bazar aussi en tant qu'ébauche, avec Mike qui prend le micro assez longtemps pour le meilleur et pour le pire. Les autres maquettes sont beaucoup plus proches des versions finales même si ce n'est évidemment pas produit de la même façon et qu'il y a des paroles qui changent de temps en temps.

GuillaumeL666
10
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Créée

le 7 sept. 2016

Modifiée

le 28 oct. 2024

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Guillaume L.

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