Après avoir régné en maître à la fin des années 90, Emperor a fini par laisser son trône vacant, perdu par ses excès et les conflits qui le hantaient. Entre deux reformations de son groupe, Ihsahn continue à exploser le genre qu’il a contribué à créer dans une fructueuse carrière solo. Loin de la densité poisseuse des (chefs d’) œuvres du grand empereur, l’artiste affirme ses choix d’explorer des pans beaucoup plus progressifs et expérimentaux des musiques extrêmes, tel un peintre qui s’aventurerait sur le terrain de l’abstrait après avoir été un maître du figuratif. Traître pour certains, génie pour d’autres, le Norvégien persiste dans sa voie en faisant fi des commentaires, s’en tenant exactement à la musique qu’il veut faire. Adieu donc maquillages blanchâtres et incendies d’église, tout cela est loin derrière lui.
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