Critique de An Omen

Trent Reznor (Nine Inch Nails) sera toujours surprenant. Après avoir fait poireauter ses fans pendant quelques mois, il a fini par annoncer la fin de Nine Inch Nails, son projet de métal industriel depuis 1988. Fort d’un univers personnel et reconnaissable, il s’est permis la reconstruction d’un groupe : How to destroy angels, aux côtés de sa femme Mariqueen Maandig et de son producteur Atticus Ross. Après la sortie d’un premier Ep éponyme en 2010, il continue sa route au travers des bandes originales des films de David Fincher : The Social Network et The girl with the dragon tattoo. Sans jamais différer du style offert à travers Nine Inch Nails (et plus particulièrement la collection instrumentale nommée Ghosts) Trent, sans se renouveler, offre encore et toujours un style très établi et proche de la perfection.

Alors qu’il affirme retravailler sur le projet Nine Inch Nails, How to destroy angels sort un nouvel Ep et prévoit la sortie d’un album pour 2013. Avec tout d’abord la sortie du single » Keep it together » , le quatuor nous entraine encore une fois dans l’ambiance métallique et distordue des premiers jours.

On retrouve à travers An Omen toutes les bases de sons utilisées pour les B.O. des films précédemment cités. Bien plus profond et saturés que son prédécesseur, cet Ep offre un contenu cohérent, palpable et rempli de charme. Qu’il s’agisse de la sensuelle » Keep It together » au rythme qui fait bouger les cheveux (mais tranquillement) ou bien la plus légère » Ice age « , la fabrication reste la même : Beaucoup de reverb, beaucoup de distortion, beaucoup de saturation, beaucoup de programmation. Et une voix. On était de toute manière convaincus de la qualité des cordes vocales de Mme Reznor, mais à celle-ci s’ajoute celles de Trent. La magie opère, le mélange des deux voix, feutrées par des effets, lointaines, intimistes, nous transporte. L’effet reste toujours le même, mais la qualité est telle qu’il est impossible de se lasser ou de trouver un problème à travers les six titres de cet Ep.